Une rencontre profonde
Victor Haldin brise le mode de vie solitaire et laborieux de Razumov, son camarade d'études à l'Université de Saint-Pétersbourg, par ces mots troublants : « C'est moi qui ai retiré le P ce matin. » Razumov espère surmonter le manque de reconnaissance de sa noble lignée grâce à une brillante carrière au sein de la bureaucratie tsariste instaurée par Pierre le Grand. Cependant, dans la Russie prérévolutionnaire, l'héritage de Pierre est une autocratie, en proie à de nombreuses tentatives d'assassinat. Razumov se retrouve bientôt pris dans une spirale fatale, en partie due à la confiance que Natalia, la sœur crédule de Haldin, accorde à une Genève infestée d'espions. Leur histoire tragique est racontée par un Anglais d'un certain âge, amoureux de Natalia, qui joue jusqu'au bout le rôle d'un « Occidental paresseux ».