« Un honnête homme – pensionné civil, 600 francs de rente – démuni pour ses filles, chacune gagnant 50 000 livres de rente, mourant comme un chien » : telle est la note de l'album de Balzac. Cet album contient les origines du Père Goriot. Cependant, ce roman va bien au-delà du simple récit d'une mort. Il retrace « l'éducation sentimentale » de Rastignac, jeune provincial installé à Paris, et son apprentissage de la vie, de la société et des gens. C'est aussi le portrait d'une ville vouée aux plaisirs, où les soi-disant « honnêtes gens » s'entre-déchirent. Il y a aussi Vautrin, qui, sous son apparence joviale, cache un côté démoniaque. À l'instar de l'hôtellerie Vauquer, Le Père Goriot est un carrefour de destins. Roman aux multiples facettes, personnage clé de la Comédie humaine, ce traité des passions est dénué de tout jugement moral. Il est donc dénué de toute connotation morale.